Le montant du loyer – et des charges prévisionnelles – est un critère de choix central quand vous cherchez un logement. Le prix en effet doit rentrer dans votre budget… et ce sur le long terme, soit pendant toute la durée de votre location ! C’est pour cette raison que l’augmentation de loyer est strictement encadrée par la loi. Il s’agit ainsi de tenir compte des intérêts du bailleur, tout en préservant votre capacité financière à vous maintenir dans les lieux. Révision annuelle, majoration en cours de bail et réévaluation au renouvellement du contrat : l’augmentation de votre loyer n’est autorisée qu’à certaines conditions, et toujours justifiée !
Sommaire
La loi autorise votre bailleur à augmenter le loyer une fois par an, sur la base de l’Indice de Révision des Loyers (IRL).
Qu’est-ce qui justifie cette augmentation de loyer annuelle ?
L’IRL est un indice qui permet de chiffrer l’évolution des prix à la consommation. Le coût de la vie en effet évolue avec le temps, et généralement à la hausse. Or cette hausse se répercute sur vous et sur votre bailleur : votre salaire augmente, et les dépenses à la charge du propriétaire foncier – travaux d’entretien du logement, par exemple – également. L’augmentation de loyer est donc justifiée à tous les égards.
A noter :
Votre propriétaire ne peut réviser le loyer que si une clause du contrat de bail le prévoit. La clause doit prévoir non seulement le principe de révision annuelle, mais aussi ses modalités. Vous êtes ainsi informé de la date à laquelle l’augmentation de loyer intervient : soit à la date anniversaire du bail, soit à une autre date fixée contractuellement. La plupart des baux en pratique prévoient la révision annuelle du loyer.
La révision annuelle est effectuée en toute transparence : vous pouvez vérifier vous-même le montant de l’augmentation !
La formule de calcul :
Nouveau loyer = (loyer en cours hors charges x IRL en vigueur au trimestre de la révision) / IRL en vigueur au même trimestre de l’année précédente
Exemple de calcul :
Votre bail inclut une clause de révision, avec prise d’effet au 1er février de chaque année. Au 1er février 2019, vous payiez un loyer de 400 € hors charges. A partir du 1er février 2020, le bailleur peut augmenter le loyer en appliquant le calcul suivant :
(400 x 130,52 – dernier IRL publié) / 130,26 – IRL du même trimestre de l’année précédente = 400,80
Le loyer révisé ne peut excéder 400,80 € pour les 12 mois à venir.
A noter :
L’article 17-1 de la loi du 06 juillet 1989 précise que :
Hormis la révision annuelle, 3 situations (exhaustives) justifient l’augmentation de loyer en cours de bail.
Le montant des charges locatives, que vous payiez au forfait ou sur provisions, peut être révisé annuellement par le propriétaire. Dans la mesure où il s’agit de charges récupérables, vous devez en effet rembourser le juste prix de ces dépenses. Si le bailleur s’aperçoit en fin d’année qu’il a payé beaucoup plus que le montant de votre forfait ou de vos provisions, il peut alors ajuster les charges. Ce n’est pas votre loyer à proprement parler qui augmente, mais in fine vos échéances mensuelles augmentent.
Vous entrez dans un logement dont l’état de vétusté nécessite des travaux ? Le bailleur souhaite réaliser des travaux d’amélioration pour fournir de meilleures prestations ? Dans ces hypothèses, votre propriétaire est autorisé à augmenter votre loyer au terme des travaux, mais à une condition stricte : vous devez avoir donné votre accord préalable ! C’est-à-dire que vous avez convenu du loyer majoré, soit à la signature du bail soit par avenant au contrat, mais toujours préalablement à l’augmentation de loyer.
Le bailleur peut prendre l’initiative de réaliser des travaux d’amélioration de la performance énergétique de votre logement. Dans ce cas, et dans la mesure où vous faites des économies d’énergie qui se répercutent sur vos factures, votre loyer peut être augmenté au terme des travaux. 2 conditions à connaître :
Votre bail arrive à échéance ? Si ni vous ni le bailleur ne donne congé, le bail est reconduit et vous restez dans le logement. A cette occasion, le propriétaire peut réévaluer votre loyer si et seulement s’il est manifestement sous-évalué.
Attention, ces règles s’appliquent hors zones tendues. Lorsque le logement se situe en zone tendue en effet, des règles spécifiques s’appliquent.
En tout état de cause, le montant du loyer ne peut excéder un montant plafond dans certaines communes soumises à l’encadrement des loyers.
3 règles à connaître :
Consultez les loyers de référence majorés et minorés à Paris.
Consultez les loyers de référence à Lille et agglomération.
Vous louez un logement en zone tendue, hors Paris et Lille ? Contrairement à une idée répandue, le loyer est fixé librement lors d’une 1ère mise en location. L’augmentation de loyer en revanche est encadrée en zone tendue :
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