Un garant de location, dans la pratique des baux résidentiels, est une exigence quasi-systématique. Une exigence légitime, puisque la caution permet au bailleur de limiter les risques d’impayés – il est important de rappeler que les propriétaires comptent souvent sur les loyers pour rembourser l’emprunt qui a servi à financer le bien immobilier… Côté locataire, le garant augmente ses chances d’obtenir le logement visé, en lui permettant d’améliorer son dossier de location grâce à un tiers solvable.
La pratique est tellement répandue que les différentes parties ont tendance à oublier les implications de l’acte de cautionnement. La loi et les mœurs évoluant, d’autre part, il est impératif de se mettre à jour. C’est ce que nous vous proposons à travers cet article ! Rappels légaux, astuces et précautions : le point sur l’engagement de caution.
Sommaire
Le garant de location s’engage à payer les dettes locatives en cas de défaillance du locataire. On parle également de caution, car le garant de location signe avec le bailleur un acte de cautionnement. Ce contrat est défini et encadré aux articles 2288 et suivants du Code civil. La loi y précise notamment l’étendue de l’engagement du garant de location : en devenant caution d’une obligation, il s’engage à satisfaire à cette obligation si le débiteur principal de ladite obligation n’y satisfait pas.
Dans le cadre d’une location, le locataire est soumis aux obligations suivantes, rappelées dans son contrat de bail :
En tant que garant de location, vous vous engagez donc à payer l’intégralité des dettes locatives en cas de défaut de paiement du locataire que vous cautionnez.
En devenant garant de location, vous prenez un engagement fort : votre patrimoine personnel est en jeu. En cas de défaillance du locataire en effet, vous pouvez être actionné par le bailleur pour rembourser des sommes importantes. Et à défaut de fonds suffisants, des saisies peuvent être ordonnées sur votre patrimoine.
Pour vous protéger efficacement, quelques essentiels à connaître, et des précautions à prendre.
Le cautionnement à durée déterminée vous engage toute la durée contractuelle.
Le cautionnement à durée indéterminée peut être résilié à tout moment. Attention : vous restez tenu des dettes locatives jusqu’au terme de la période de renouvellement du bail en cours au jour de la résiliation. Quoi qu’il en soit, s’engager pour une durée indéterminée vous permet de vous dégager plus tôt – sauf à prévoir une durée déterminée de 3 ans.
En vous portant caution solidaire, vous prenez le risque d’être sollicité par le bailleur au moindre incident de paiement – en vertu des articles 2298 et suivants du Code civil.
Si vous êtes caution simple, en revanche, le bailleur doit avoir épuisé toutes les voies de recours avant de se retourner contre vous. Votre risque est diminué :
Le propriétaire aura tendance à exiger une caution solidaire. Si ce n’est pas le cas, privilégier la caution simple est recommandé.
Vous avez été « actionné » par le bailleur pour rembourser les dettes locatives du locataire dont vous vous êtes porté caution ? En tant que garant de location, vous disposez de plusieurs types de recours :
Le garant de location s’engage personnellement. C’est-à-dire que l’acte de cautionnement ne peut a priori engager son époux. Concrètement : si vous êtes amené à devoir payer les dettes du locataire, le bailleur ne peut faire saisir au-delà de vos biens propres et de vos revenus. Les biens communs, ainsi que les biens propres de votre conjoint, sont préservés.
Mais attention : les bailleurs, au moment de signer l’acte de cautionnement, exigent la signature de l’époux du garant de location. Dans ce cas, l’ensemble de votre patrimoine commun est en jeu, seuls les biens propres de votre conjoint sont protégés.
Si possible, limitez votre engagement à vos biens propres en signant seul l’acte de cautionnement.
Vous mettez en location un bien immobilier ? Le risque à votre charge est également important. Vous pouvez en effet vous retrouver face à un locataire défaillant, sans l’avoir anticipé. Dans cette hypothèse, votre seule issue est de résilier le bail et de procéder à son expulsion. Mais la procédure est longue et souvent coûteuse.
C’est pourquoi la plupart des bailleurs demandent un garant de location. En cas d’impayé, vous disposez d’un recours contre un tiers – a priori solvable.
La loi n’impose en aucun cas un cautionnement à l’occasion d’un bail d’habitation. Pourtant le rapport coût-avantages est tel pour le propriétaire que la pratique est répandue.
Attention à disposer d’un cautionnement valable ! Au moment de signer avec le garant de location, vérifiez les points suivants :
Attention, vous n’êtes pas systématiquement autorisé à demander un garant de location.
L’article 22-1 de la loi du 06 juillet 1989, en effet, interdit le cautionnement dans les situations suivantes :
Le garant de location personne physique – proche ou parent du locataire – est la solution la plus répandue. Ce n’est pas la seule. Votre locataire peut en effet vous proposer :
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